Sortir du dérèglement climatique ?
Sans mouvement de masse, nous n’y arriverons pas !
Il y a un chemin, voudrons-nous le prendre ?
1 – Les acquis (dont on ne discute plus) :
Sortir du dérèglement climatique, c’est :
– arrêter de stocker du CO2 dans l’atmosphère,
– donc, arrêter les émissions humaines de CO2,
– donc, abandonner l’utilisation des énergies fossiles, encore appelées énergies sales,
– donc, on développe la production d’énergie non fossile (propre), mais ce n’est pas suffisant. On utilise l’énergie fossile comme complément.
– Toute action de réduction de la consommation globale d’énergie se répercute à l’identique sur l’utilisation d’énergie fossile, donc sur l’émission de CO2. Aussi, il est plus facile de mesurer et compter les kWh d’énergie que les tonnes de CO2.
– Donc en pratique, il faut réduire nos besoins en énergie (mesurée en kWh
2 – La question (celle qui est débattue) : Il y a un chemin décrit ci-dessous pour sortir collectivement du dérèglement climatique. Voulons-nous nous y engager ?
Remarques préliminaires :
- La contrainte crée le rejet. L’aide crée l’adhésion.
- L’anonymat actuel n’est plus admissible pour notre consommation d’énergie, car son impact sur le climat futur est énorme.
- Le bon chemin est non pas de commencer par rationner, mais de commencer par faire connaître.
- Pour aider sur ce chemin, il serait utile d’avoir une mesure et un enregistrement automatiques de la consommation totale d’énergie (directe et indirecte) pour chaque consommateur-final. L’énergie indirecte est celle qui a été utilisée pour fabriquer les objets ou les services que nous consommons. Cet enregistrement est possible à faible coût. Voir plus d’informations dans le livre “Sortir du Réchauffement Climatique”.
3 – Le chemin proposé, en cinq étapes :
Pour une écologie acceptable et acceptée : Chacun réduit ses consommations d’énergie volontairement, progressivement, et sous contrôle de l’Etat.
La première étape : DÉCIDER !
Obtenir une décision démocratique pour s’engager dans cette voie, en commençant par mesurer.
Créer l’élan (étape à démarrer maintenant ou le plus tôt possible) et la décision politique : obtenir de la population actuelle la compréhension du chemin possible, équitable et démocratique pour sortir du dérèglement climatique.
Présentation du chemin pour rationner l’énergie.
La deuxième étape : MESURER !
Engager la mesure à l’échelle individuelle.
Mesurer et affecter l’énergie totale consommée (directement ou indirectement) aux seuls consommateurs-finaux. Il faut un enregistrement de son volume physique, sans correspondance monétaire, pour mesurer la consommation d’énergie (en kWh totaux par personne et par an). Les sources d’énergie sont faciles à répertorier. Chaque entreprise est tenue de répartir sur ses ventes les kWh qu’elle a consommés directement ou indirectement. Chaque transaction implique en plus du prix (en euros) un échange d’une quantité d’énergie (en kWh). On connaît pour chaque transaction son poids en énergie, on connaît le total annuel des consommations (en kWh) de chacun. Tout ceci doit se faire automatiquement, notamment par les banques et cartes de crédit, sans action, ni « prise de tête » des particuliers.
Troisième étape : SE SENTIR TOUS CONCERNÉS !
De manière “autoritaire”, les gens doivent être obligés de savoir quelle est leur quantité totale d’énergie consommée (directe et indirecte). La mesure des kWh totaux se fait automatiquement.
À la production, il faut séparer les comptes de l’énergie propre et de l’énergie sale pour avoir une valeur et un volume de ces deux matières différentes. L’Etat calcule la proportion d’énergie propre et sale en fonction des données du réseau. Cette proportion a une conséquence fiscale modique qui oblige chacun à être concerné.
La bonne information du consommateur avec sa pression vers la sobriété pousse vers la même sobriété l’entreprise de production à laquelle il s’adresse pour acheter.
La quatrième étape : CHOISIR L’OBJECTIF DE L’ANNÉE !
Obligation d’avoir compris les enjeux et d’agir tous ensemble.
Vote démocratique de la future règle de diminution des consommations. La règle définit comment évolue, d’année en année, le volume d’énergie sale disponible pour chacun. Ce volume sale diminue chaque année du même pourcentage pour tout le monde.
Il est aussi possible, pour exonérer les plus petits consommateurs, d’utiliser un barème progressif par tranches, comme pour les impôts.
C’est le positionnement du curseur : moins d’effort à fournir maintenant et plus de dégâts environnementaux, ou l’inverse…
Étape avant étape finale : INTRODUIRE LA CONTRAINTE POTENTIELLE !
Mise en place de la règle commune :La sanction du dépassement de consommation est de payer cette quantité dépassée au prix de marché de l’énergie propre(même si physiquement l’énergie correspondante peut encore être sale).
Compte tenu de la relative insuffisance de la production d’énergie propre et du rationnement du sale, le prix de marché de l’énergie propre sera forcément plus élevé que celui de l’énergie sale. C’est un rationnement progressif et collectif de l’énergie sale consommée.
À long terme, l’énergie sale est interdite. La création de sources d’énergies propres se développe et trouve ses financements.
Étape finale, objectif : LE CONSENTEMENT COLLECTIF EST OBTENU !
Le consentement est majoritaire.
La consommation d’énergie fossile est rationnée. Chacun sait quel est son quota d’énergie disponible à dépenser et combien il dépense réellement, et donc à quel prix il paye son énergie. L’État dispose des informations et de l’autorité nécessaire pour induire l’attitude citoyenne correspondante.
Les émissions de CO2 évoluent vers zéro.
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